Mois : juillet 2022

Lors de la réunion de dimanche dernier du Comité de sécurité pancanadien du personnel scolaire de la base, les participants ont voté en faveur d’une résolution appuyant la campagne du travailleur de l’automobile et socialiste Will Lehman pour la présidence des United Auto Workers (UAW) aux États-Unis. Pour vous impliquer dans le CSPPB, contactez le comité à cersc.csppb@gmail.com.

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Le Comité de sécurité pancanadien du personnel scolaire de la base (CSPPB) salue la campagne menée par William Lehman pour la présidence du syndicat des Travailleurs unis de l’automobile (UAW). Lehman, un travailleur de Mack Trucks en Pennsylvanie, offre une voix et un programme à la rébellion croissante de la base contre la bureaucratie corrompue des UAW, qui considère que sa double tâche est d’étouffer la colère de la classe ouvrière face à des décennies de reculs, de suppressions d’emplois et de conditions de travail horribles, et de protéger ses relations corporatistes avec les grandes entreprises et l’État.

En tant que travailleurs de l’éducation de toutes les régions du Canada qui se sont unis pour s’opposer à la politique de pandémie homicide poursuivie par tous les niveaux de gouvernement et soutenue par les syndicats de l’éducation, nous savons par expérience directe que la bureaucratie syndicale est hostile à la défense des intérêts et de la vie même des travailleurs qu’elle prétend représenter. La criminalité et l’enrichissement personnel qui règnent dans les échelons supérieurs de l’UAW ne sont pas moins répandus dans les appareils syndicaux du Canada. Une sordide lutte de factions pour le contrôle des actifs de plusieurs millions de dollars d’Unifor, le plus grand syndicat industriel du pays, a mis en lumière la corruption endémique de ses hauts responsables, y compris son ex-président maintenant disgracié et confident du gouvernement libéral Trudeau, Jerry Dias.

Le CSPPB fournit une direction politique et organisationnelle pour aider les travailleurs à prendre le contrôle de leurs luttes par la mise en place d’un réseau de comités de base indépendants des organisations anti-ouvrières qui se font appeler syndicats.

Le CSPPB soutient sans équivoque les demandes de la campagne de Lehman, qui incluent:

1. Une mobilisation massive des membres de base de l’UAW pour lutter en faveur d’augmentations salariales correspondant au coût de la vie, de la suppression de tous les échelons salariaux, du financement intégral des pensions et du transfert de tous les travailleurs temporaires et à temps partiel vers des contrats à temps plein.

2. L’abolition de la bureaucratie et de ses privilèges, et le placement des ressources de l’UAW sous le contrôle de la base.

3. L’unification des travailleurs au niveau international pour lancer une contre-offensive contre la course aux profits prédateurs des sociétés. Le rejet du nationalisme toxique promu par l’UAW et toutes les bureaucraties syndicales par la construction de l’Alliance ouvrière internationale des comités de base.

Nous nous engageons à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire connaître la campagne de Will Lehman aux travailleurs canadiens de l’éducation et aux travailleurs de tous les secteurs économiques, et pour construire un puissant mouvement de la base qui se joindra à la montée des luttes des travailleurs du monde entier contre les conditions de travail exténuantes, le coût de la vie impossible et l’infection massive par la COVID-19.

(Article paru en anglais le 27 juillet 2022)

Le métier d’enseignant peine à attirer, et la médiatrice de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Catherine Becchetti-Bizot, a une piste pour y remédier. Dans son rapport annuel, publié lundi 25 juillet, elle relève le nombre important de recours en lien avec les questions de mobilité : « Elles constituent 17 % des réclamations (des personnels), soit près de 600 saisines pour l’année 2021. »

L’étude met en exergue les difficultés des enseignants ayant précédemment occupé un autre emploi et qui se voient affectés dans une académie très éloignée de chez eux. Cela ne participe pas à rendre attractif un métier qui peine de plus en plus à recruter : plus de 4 000 postes n’ont pas été pourvus cette année aux concours enseignants.

Une pénurie d’enseignants en Île-de-France

Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat enseignant SE-Unsa, élargit la question au manque de mobilité entre académies de tous les enseignants. Selon lui, le nœud du problème se situe dans les difficultés à recruter en Île-de-France, qui paralysent l’ensemble du territoire national. « Dans le second degré, les concours sont nationaux, détaille-t-il, une grande partie des nouveaux enseignants se retrouvent donc en Île-de-France, où l’on a cruellement besoin de professeurs. » Les nouveaux lauréats des concours n’ont donc pas d’autre choix, s’ils ne sont pas originaires de région parisienne, que de déménager.

Cependant, Stéphane Crochet souligne qu’il est souvent possible, au bout de quelques années, d’obtenir une affectation dans une autre académie. Ce qui n’est pas le cas dans le premier degré : « Les concours sont académiques et l’affectation se fait dans le département, poursuit-il. Il n’y a pas assez de candidats en Île-de-France, et donc très peu de possibilités de sortir de l’académie, car on ne trouve personne pour remplacer les personnes mutées. »

Selon lui, ce « cercle vicieux » décourage les aspirants enseignants de passer les concours dans les académies de Créteil ou de Versailles, car ils savent qu’ils ne pourront plus en sortir. Catherine Becchetti-Bizot souligne d’ailleurs que « si on veut garder les enseignants à leur poste, avoir des candidats motivés, ça n’est pas en les emprisonnant dans des académies qu’on va réussir à les retenir ».

Stéphane Crochet préconise alors de « travailler à l’accompagnement des étudiants d’Île-de-France qui pourraient vouloir enseigner, pour qu’ils passent les concours », car ce sont des personnes vivant déjà dans la région et qui pourraient avoir envie d’y rester. Cela « redonnerait alors de la fluidité » au système.

Le métier d’enseignant peine à attirer, et la médiatrice de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, Catherine Becchetti-Bizot, a une piste pour y remédier. Dans son rapport annuel, publié lundi 25 juillet, elle relève le nombre important de recours en lien avec les questions de mobilité : « Elles constituent 17 % des réclamations (des personnels), soit près de 600 saisines pour l’année 2021. »

L’étude met en exergue les difficultés des enseignants ayant précédemment occupé un autre emploi et qui se voient affectés dans une académie très éloignée de chez eux. Cela ne participe pas à rendre attractif un métier qui peine de plus en plus à recruter : plus de 4 000 postes n’ont pas été pourvus cette année aux concours enseignants.

Une pénurie d’enseignants en Île-de-France

Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat enseignant SE-Unsa, élargit la question au manque de mobilité entre académies de tous les enseignants. Selon lui, le nœud du problème se situe dans les difficultés à recruter en Île-de-France, qui paralysent l’ensemble du territoire national. « Dans le second degré, les concours sont nationaux, détaille-t-il, une grande partie des nouveaux enseignants se retrouvent donc en Île-de-France, où l’on a cruellement besoin de professeurs. » Les nouveaux lauréats des concours n’ont donc pas d’autre choix, s’ils ne sont pas originaires de région parisienne, que de déménager.

Cependant, Stéphane Crochet souligne qu’il est souvent possible, au bout de quelques années, d’obtenir une affectation dans une autre académie. Ce qui n’est pas le cas dans le premier degré : « Les concours sont académiques et l’affectation se fait dans le département, poursuit-il. Il n’y a pas assez de candidats en Île-de-France, et donc très peu de possibilités de sortir de l’académie, car on ne trouve personne pour remplacer les personnes mutées. »

Selon lui, ce « cercle vicieux » décourage les aspirants enseignants de passer les concours dans les académies de Créteil ou de Versailles, car ils savent qu’ils ne pourront plus en sortir. Catherine Becchetti-Bizot souligne d’ailleurs que « si on veut garder les enseignants à leur poste, avoir des candidats motivés, ça n’est pas en les emprisonnant dans des académies qu’on va réussir à les retenir ».

Stéphane Crochet préconise alors de « travailler à l’accompagnement des étudiants d’Île-de-France qui pourraient vouloir enseigner, pour qu’ils passent les concours », car ce sont des personnes vivant déjà dans la région et qui pourraient avoir envie d’y rester. Cela « redonnerait alors de la fluidité » au système.

Si la 18e édition du Festival international du film d’éducation ne commence que le 29 novembre 2022, la préparation est déjà en cours. Certains films ont déjà été choisis, tout comme les thèmes des tables rondes.

Publié: 26 Juillet 2022 à 15h43

Temps de lecture:
2 min

Pour la 18e édition du Festival international du film d’éducation, environ 80 films seront au programme entre le 29 novembre 2022 et le 3 décembre 2022. Cette édition au cinéma Pathé d’Évreux sera suivie de deux semaines de projections en ligne, projections composées d’une trentaine de films choisis dans les catégories court et moyen métrages.

Pour le moment, la centaine de bénévole du festival s’attelle à visionner tous les films pour finir les sélections. Si l’événement affichait déjà par le passé des films destinés aux jeunes entre 5 et 15 ans, la 18e édition inaugurera la sélection « Jeune public : maternelle » pour les petits de 3 à 5 ans. Quatre films courts seront diffusés, avec des animations proposées entre chaque projection.

Conférences et apprentissage

Les thématiques des conférences qui auront lieu pendant le festival (du mercredi 30 novembre au vendredi 2 décembre) ont déjà été choisies : l’avenir de la planète et l’agenda 2030 pour le développement durable, la culture au cœur de l’éducation et l’enjeu de l’inclusion des personnes handicapées dans notre société.

Pour les jeunes intéressés par l’univers du cinéma, les inscriptions pour les parcours d’éducation culturelle « jeunes critiques » et « ateliers du cinéma » sont ouvertes. Peut-être que certains verront naître une véritable vocation pour le septième art…

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Évreux (Eure)

Tous les acteurs de l’éducation reconnaissent que le niveau des élèves est en constante régression. Pourtant, le taux de réussite aux différents examens officiels se maintient dans une progression acceptable. Quelle compréhension en avoir ?

La baisse de niveau est un phénomène caractérisé par un déphasage entre la compétence réelle des élèves et les aptitudes intellectuelles requises pour être admises dans une classe ou niveau donné de l’éducation scolaire. Elle se manifeste le plus souvent chez les élèves quand ceux-ci sont clairement en deçà des attentes des éducateurs.

Au Togo, et les acteurs, et les observateurs de l’éducation nationale s’accordent à dire que le niveau baisse. Cela se remarque dans la capacité d’expression et de réflexion des apprenants. Ceci étant, c’est surtout par comparaison aux générations précédentes que cette baisse de niveau s’affirme. Et très souvent, la pierre est jetée aux apprenants qui sont taxés de paresseux.

Pourtant, ces élèves dont le niveau est dit en baisse, affichent des performances appréciables aux examens officiels. Pour preuve, cette année scolaire 2021 – 2022 se solde par les taux suivants : 93,30% pour le CEPD (Certificat d’Etudes de Premier Degré), 82,99% pour le Brevet d’Etudes de Premier Cycle (BEPC), 78% et 71,71% pour les Baccalauréat 1^ère Partie enseignement général et technique, 74,34% pour le Baccalauréat 2^ème Partie.

A l’analyse, les élèves s’en sont relativement bien sortis. Il faut donc appréhender le problème de baisse de niveau autrement. Il ne s’agit plus d’en rechercher les causes uniquement du côté des apprenants mais il faut tourner un regard vers les programmes scolaires établis par le gouvernement.

Est-ce le niveau des élèves qui baisse véritablement ? Ou c’est le programme servi aux élèves qui n’est plus d’actualités ? L’analyse des résultats des examens conduit plutôt vers la seconde piste. Il est nécessaire que l’école soit au diapason des réalités de la société nouvelle dans laquelle sont imprégnés les élèves. Les taux de réussite sont certes appréciables. Mais ils peuvent encore être améliorés.

Et plus important, les programmes scolaires et les manières de transmission de la connaissance doivent être révisés au Togo pour un rééquilibrage des niveaux. Le gouvernement doit assumer sa part de responsabilité en sortant les apprenants des programmes dépassés et inutiles.

Barth K.