Catégories
Éducation:

Quoi retenir de ce texte : « On tire tout le monde vers le bas » : comment le collège est devenu « l’homme malade » de l’Education nationale

Quoi-retenir-de-ce-texte-On-tire-tout-le

1542321
Ce « papier », dont le sujet est « l’éducation », a été vu sur internet, notre rédaction est heureuse de vous en proposer l’essentiel plus bas.

Le titre suggestif (« On tire tout le monde vers le bas » : comment le collège est devenu « l’homme malade » de l’Education nationale) est sans équivoque.

Le rédacteur (présenté sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.

Vous pouvez prendre connaissance de ces révélations en toute sécurité.

Voilà ll’article :

Professeur de lettres au lycée Philippe Lamour de Nîmes et secrétaire départemental du Snes-FSU, Jérôme Amicel explique pourquoi il voit baisser le niveau des élèves arrivant du collège, comme le confirment les dernières évaluations, dévoilées mercredi par le ministère de l’Education nationale. 

Quelques semaines après l’interview de Pap Ndiaye face aux lecteurs de Midi Libre, et dans laquelle le ministre de l’éducation nationale estimait que le collège était devenu « l’homme malade du système », les dernières évaluations en français réalisées en 2021 sur un échantillon d’élèves confirment que le niveau baisse dangereusement. Tendance contrastée en classe par Philippe Lamour.;

Jérôme Amicel, professeur de lettres à Nîmes.
Jérôme Amicel, professeur de lettres à Nîmes.
Midi Libre – SYLVIE CAMBON

Confirmez-vous une baisse de niveau, au fil des ans, des élèves que vous voyez arriver en seconde ?

Il y a eu un effet négatif du covid qu’on espère pouvoir compenser à terme mais on constate effectivement depuis longtemps une déperdition des compétences générales en écrit. Je pense notamment aux règles d’accord du participe passé, à la difficulté de lire des phrases complexes contenant plusieurs verbes. Il s’agit d’un mouvement de fond qui s’accentue.

Quelles en sont les causes ?

D’abord la baisse de la lecture en tant qu’activité au sein des familles, y compris la presse, ce qui entraîne une forte baisse des capacités de concentration des élèves. Même suivre un film d’une heure et demie s’avère compliqué pour beaucoup d’entre eux. Ensuite, un élève a moins d’heures de français aujourd’hui au cours de sa scolarité. Quand j’ai commencé à enseigner, il y avait 5 à 6 heures de cours par semaine en 6e (contre 4h30 aujourd’hui NDLR). Cela diminue les chances de maîtriser la langue. D’autant qu’on demande aujourd’hui à l’école de faire plus d’éducatif, de compenser davantage les lacunes familiales à ce niveau, ce qui se fait au détriment de l’instruction pure. C’est un choix qui a des conséquences car quand on ne maîtrise pas bien sa propre langue, c’est encore plus compliqué de maîtriser les langues étrangères.

Est-ce que cela s’est accéléré avec l’utilisation intensive des smartphones et des réseaux sociaux ?

Je dirais qu’aujourd’hui notre société propose globalement des produits culturels présentés et formatés pour les médias de masse. Sans jouer les ringards, La dernière séance d’Eddy Mitchell était certainement plus enrichissante que les séries à format court sur Netflix. Derrière tout ça il y a surtout un problème social : quel projet avons-nous pour nos jeunes ? Je ne suis pas sûr que la société française soit si bienveillante à l’égard de sa jeunesse.

Le collège a-t-il vraiment été le secteur délaissé ces dernières années ?

Ce qui est sûr, c’est que c’est un lien de cristallisation de beaucoup de choses. Entre la 6e et la 3e, la plupart des élèves prennent entre 30 et 50 centimètres, deviennent des adolescents avec la fragilité psychologique qui accompagne cette mutation. La loi Haby de 1975 fixait à 25 le nombre maximum d’élèves par classes en collège. On dépasse allègrement les 30 et ce n’est pas la même histoire, d’autant que c’est au collège que se met en place la ségrégation sociale qui s’accentue avec le choix de beaucoup de familles d’aller vers le privé. Certains collèges s’en sortaient avec une bonne mixité sociale mais ça devient très compliqué, surtout avec de moins en moins d’enseignants, d’infirmières scolaires, de CPE. Une assistante sociale pour 2000 élèves dans le Gard, ça ne suffit pas. La plupart des familles font ce qu’elles peuvent  mais en stratifiant socialement le système, on tire tout le monde vers le bas.

Le nouveau ministre semble vouloir changer les choses, notamment au collège, vous y croyez ?

J’en doute un peu quand je vois que nous avons perdu 500 postes à la rentrée 2022 dans le second degré public et quand je lis qu’il scolarise ses enfants à l’Ecole alsacienne de Paris, un établissement privé proposant un niveau d’enseignement qu’aucun collège public ne peut atteindre. 

La France, championne des inégalités ?

Les enquêtes du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), comparent tous les trois ans les systèmes éducatifs sur la base des performances d’un échantillon d’élèves de 15 ans. Selon la dernière, publiée en 2019, la France serait le pays où les inégalités éducatives sont les plus importantes. L’étude y révélait toutefois que le creusement des écarts était enrayé. La France resterait donc  le pays où l’origine sociale pèse le plus lourd sur le succès ou l’échec scolaire. Le nouveau ministre de l’Education, Pap Ndiaye, a rappelé que la lutte contre ces inégalités restait l’une de ses priorités.

 

 

 

Lecture:

Éducation et Hérédité/06,Ouvrage .

L’Éducation des femmes et des affranchis en Amérique depuis la guerre,(la couverture) .

Philosophie/Nietzsche/Volonté de puissance,Le livre . Ouvrage de référence.

Une bonne éducation,Le livre .