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J’ai vu un papier sur le web dont le sujet est «l’éducation».
Son titre troublant (Éducation : le recrutement des professeurs, premier gros chantier de la rentrée scolaire) est sans confusion.
L’écrivain (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
Vous pouvez en conséquence faire confiance à cette information.
Sachez que la date de publication est 2022-08-02 00:00:00.
Texte d’origine :
Sur fond de pénurie de remplaçants et de crise de vocations, syndicats d’enseignants et parents d’élèves craignent des trous dans les effectifs et des recrutements sans qualification. Le rectorat assure avoir tout mis en œuvre pour « une rentrée sereine ».
Y aura-t-il assez d’enseignants dans les classes pour assurer la rentrée dans de bonnes conditions ? C’est la question qui taraude parents d’élèves et syndicats d’enseignants alors que la profession est touchée par une crise des vocations et que le ministère a avoué début juillet que plus de 4 000 postes n’ont pas été pourvus à l’issue des concours cette année. La course aux contractuels est lancée pour compenser. « Il a manqué des enseignants toute l’année. L’éducation n’assume plus la continuité car il n’y a plus de brigades de remplacement et le recrutement est totalement improvisé », s’inquiète Rémy Landri, président de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) des PO.
L’année a effectivement été houleuse, y compris à Montpellier où plusieurs groupements de parents d’élèves sont montés au créneau suite à des absences prolongées de professeurs. Du côté du rectorat, on assure que les concours du premier degré permettront de répondre aux besoins avec l’appoint de quelques enseignants contractuels. Dans le second degré, les concours sont nationaux et il y a donc une répartition nationale des lauréats. Sur ce point, le rectorat semble donc moins maîtriser la situation, assurant que « tout est mis en œuvre pour assurer une rentrée sereine. »
Prolonger le vivier de contractuels du début d’année
« Nous faisons appel en priorité au vivier de contractuels existant, notamment ceux recrutés en janvier et février dernier pour 6 mois dont les contrats sont prolongés et renouvelés sur un à trois ans. Nous accompagnons ces nouveaux personnels grâce à des formations et un tutorat mis en place pour permettre une prise de fonction dans les meilleures conditions », précise Sophie Béjean, rectrice de la grande région académique Occitanie. Pour les syndicats d’enseignants, le compte risque de ne pas y être. « Il va manquer du monde car les remplaçants sont déjà affectés sur des postes d’entrée » promet Nicolas Ribo, secrétaire académique de la CGT Educ’action. « Repousser le concours à bac + 5 n’a pas arrangé la crise des vocations. Nous demandons une validation du diplôme en masters avec derrière deux ans de stage pour se préparer vraiment à se retrouver face à une classe. »
« On envoie des jeunes au casse-pipe sans formation »
C’est cette préparation des contractuels, qui est jugée improvisée et insuffisante « alors qu’ils représentent désormais près de 10% de la profession », selon Nicolas Ribo qui pointe une pénurie de candidats dans les matières de spécialités des lycées professionnels : « Quand on voit que certains recrutent sur le bon coin, il est permis de s’inquiéter. On a un métier dur et on envoie des collègues sans formation, parfois recrutés en job dating, face à une classe. je ne leur donne pas deux mois avant de partir vers autre chose. »
Pas encore de job dating, assure l’académie de Montpellier, qui reconnaît la nécessité de « recruter de nouveaux personnels dans certaines disciplines plus déficitaires ( économie gestion, technologie …) et pour certains territoires éloignés des centres universitaires ». Dans ce cas, les liens tissés avec Pôle emploi et les universités permettent de recueillir des dossiers de candidatures (bac + 3 a minima) pour « un recrutement très qualitatif (*) qui se fait en lien avec les inspecteurs de la discipline et prend en compte à la fois le niveau de qualification et le diplôme universitaire, la posture professionnelle, la motivation, le sens du service public… »
Les candidats du concours national du CAPES placés sur liste d’attente s’étonnent qu’on ne fasse pas assez appel à eux en ces temps de pénurie (lire ci-contre). Le rectorat précise qu’elle est gérée au niveau national par le Ministère qui décide de l’utiliser et répartit les candidats entre les académies. « Il suffirait d’une décision nationale pour pouvoir les utiliser », regrette Nicolas Ribo.
« Nous avançons sans radar »
Candidat au CRPE (Concours de recrutement d eprofesseur des écoles) retenu sur liste complémentaire… C’est le dur quotidien d’Emma (*), une Héraultaise qui ne sait pas si elle pourra réaliser à la rentrée son rêve de devenir institutrice. « En tant que candidats sur liste complémentaire nous n’avons reçu aucun explicatif de ce qu’impliquait cette position, ni le résultat des affectations, ni les postes de professeur stagiaire proposés : en somme nous avançons sans radar. Et ce que nous savons, nous le tenons des retours de syndicats », déplore la jeune femme. « On entend parler de pénurie, les syndicats ont placé le recrutement de toutes les listes complémentaires comme première revendication mais on ne voit rien venir », regrette Emma qui hésite à candidater comme contractuelle, de peur de perdre sa place sur la liste d’attente. Désespérée, elle a écrit au ministre de l’Education en se disant « motivée et préparée » à exercer ce métier.
Publications:
Education Irlandaise, tome 1 : Un coeur irlandais,Clicker Ici .
L’Éducation anglaise en France/Appendice I,A voir et à lire. .
LaTeX/À l’aide !,Clicker Ici .
Sur l’Éducation des Rois,(la couverture) .