Catégories
Éducation:

Editorial tout frais : Bercy fait un effort pour l’éducation et prévoit un déficit de 5 %

1542321
A mentionner, cet éditorial sur internet dont la thématique est « l’éducation » et qui va vous réjouir.

Le titre (Bercy fait un effort pour l’éducation et prévoit un déficit de 5 %) est évocateur.

Présenté sous le nom «d’anonymat
», le rédacteur est connu et fiable.

Vous pouvez par conséquent vous fier aux infos qu’il donne.

Alors que le Parlement vient tout juste de voter le budget rectificatif 2022, le gouvernement a déjà le regard braqué vers celui de 2023. Lundi 8 août, un rapport a été remis par le ministère chargé des comptes publics, aux élus des deux chambres. Il présente les dépenses prioritaires pour l’an prochain. Le nouveau projet de loi sera présenté fin septembre par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, et débattu cet automne.

En tout, le document prévoit un budget de 339 milliards d’euros pour 2023, soit une hausse de 14,2 milliards d’euros par rapport à l’enveloppe budgétaire initiale de 2022. Les crédits baissent toutefois de 2,5 % par rapport à ceux votés dans la loi de finance rectificative. Le gouvernement souhaite tenir l’objectif d’un déficit public à 5 % de PIB en 2023, soit plus ou moins le niveau qui est attendu en 2022.

Dans un entretien aux Échos, le ministre des comptes publics, Gabriel Attal, a expliqué que la nouvelle enveloppe mettrait l’accent sur trois « blocsmoteurs essentiels du quinquennat : la formation et l’emploi, le pôle régalien et la transition écologique». Il a annoncé une « hausse inédite de 11,4 % » des crédits alloués aux ministères en charge de l’éducation, du travail et des solidarités, soit une augmentation de 12,5 milliards d’euros.

Trois « blocs » définis comme prioritaires

Pour l’emploi, le budget devrait progresser de 6,7 milliards l’année prochaine, de quoi financer l’apprentissage et atteindre le cap du million d’alternants et d’apprentis promis par Élisabeth Borne d’ici à la fin du quinquennat. Du côté de l’éducation nationale, le gouvernement entend respecter sa promesse d’augmentation du salaire des enseignants : «Aucun enseignant n’entrera dans la carrière à moins de 2 000 € nets », selon Gabriel Attal.

De son côté, le bloc régalien, soit la défense, l’intérieur, la justice et les affaires étrangères, bénéficiera d’une augmentation de 6,1 milliards d’euros, dont la moitié sera allouée aux armées. De quoi tenir les objectifs du Beauvau de la sécurité, qui prévoit de doubler le nombre d’agents des forces de l’ordre sur le terrain d’ici à 2030.

Enfin, le gouvernement promet 3,3 milliards supplémentaires pour les ministères de la transition écologique, de la cohésion des territoires et de l’agriculture dans le but de poursuivre les efforts de la rénovation énergétique des logements et le « verdissement » du parc automobile.

Des hausses à relativiser

Du côté des économies à réaliser pour équilibrer ce budget, le ministre des comptes publics est plus silencieux. Gabriel Attal mise sur la sortie progressive du « quoi qu’il en coûte », qui devrait permettre une économie de 8 milliards d’euros. Il prévoit aussi de geler les dotations aux collectivités locales (à 41,1 milliards d’euros).

Or les marges de manœuvre restent limitées dans ce domaine, alors que le gouvernement ne dispose pas d’une majorité absolue au parlement. Il risque de lui être difficile d’imposer des mesures d’austérité aux collectivités locales, qui savent se faire entendre auprès des députés et sénateurs.

Selon, Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès, les hausses de budget sont toutefois à relativiser : «Les variations en pourcentage doivent être pondérées par l’inflation », observe-t-il. «Si on parle d’une augmentation de 11 %, dans l’hypothèse d’une inflation de 3 ou 4 % début 2023, la valeur réelle de cette hausse peut être divisée par deux», explique-t-il.

L’espoir d’une diminution de l’inflation

Pour financer son prochain budget, «le gouvernement a des hypothèses optimistes : il espère un ralentissement de l’inflation, et donc une diminution des dépenses en faveur du pouvoir d’achat», ajoute-t-il, évoquant les «40 milliards» alloués au plafonnement des prix de l’énergie et à l’aide au carburant.

L’inflation devrait mécaniquement diminuer à l’automne 2022 car la hausse des prix a commencé à la même période de 2021. « Mais cela dépendra de la situation géopolitique. Si Poutine coupe le gaz, si un conflit se déclenche entre la Chine et Taïwan, cela aura des conséquences, juge l’économiste. Il y a beaucoup d’incertitudes, même si parier sur une réduction de la hausse des prix n’est pas absurde. »

Publications:

Emile ou De l’éducation,Le livre .

Gravissimum Educationis,Le livre .

Oser le verbe aimer en éducation spécialisée,Clicker Ici .

Traité de pédagogie (trad. Barni)/Traité/Introduction,(la couverture) .